i refuse to be u

J’ai longtemps hésité avant d’écrire sur ce sujet, parce que j’ai jamais vraiment voulu admettre à quel point tout ce que je suis, est fait une partie de ce que tu es.

Souvent les gens me font la remarque que je ne devrais pas choisir par moi-même de retirer un parent de ma vie. Pendant longtemps, j’avais honte de vouloir être loin de toi. Comme si j’avais pas le droit ou que je te devais d’être dans ta vie. Alors je tentais malgré moi d’entretenir un semblant de relation, tentais d’essayer de te comprendre et de voir les choses de ton point de vue. Je t’ai trouvé tellement d’excuse pour toutes ces paroles blessantes et toutes les fois où t’as abusé de ma générosité.

J’ai déménagé souvent, tu sais. Je sais que tu le sais parce que la seule et unique fois où tu venais me visiter à chaque ville où j’ai demeuré, c’était pour venir critiquer mon appartement. Sinon, tu trouvais toutes les excuses bidons pour ne pas passer me voir. Donc, armé de mon grand coeur, je faisais les premiers pas afin de garder un lien avec toi et que tu puisses avoir un lien également avec mon garçon. Peut importe la distance, rien ne m’empêchait de venir passer du temps avec toi. T’es mon parent malgré tout, je veux te rendre fier de moi.

Chaque fois que je quittais ton chez toi, je sortais avec une lourdeur à l’intérieur. Tu auras bien sûr pris la peine de me remémorer tout ce que je n’ai pas accompli tout en me démotivant de tenter quelque projet qu’il soit. Je t’aurais entendu te plaindre que tu n’as pas d’argent et que les gens ne te traitent pas bien. Tu auras bien critiqué mon autre parent afin d’essayer de me montrer contre.

Tranquillement en te visitant de moins en moins et en te parlant le moins possible, j’ai vu un énorme changement sur mon comportement avec les autres et avec moi-même. Je ne suis pas la personne méchante que tu m’a montré à être. Je refuse d’être ne serait-ce qu’un centimètre comme toi.

Je me sens encore mal parfois d’avoir coupé tout contact avec toi. Je suis consciente que tu avances en âge et que ces moments-là ne reviendront pas. Je sais que durant les quelques vingtaines d’années qu’il nous reste ensemble sur terre, tu ne prendra jamais responsabilité de tes actes alors je ne veux plus y accorder mon énergie.

Je t’aime et je sais que tu m’aimes aussi cher parent. Mais ce n’est pas de la bonne façon. Peut-être que personne ne te l’a appris, mais c’était de ta responsabilité de régler les parties de toi qui sont brisés. Par conséquent tu as créé des enfants aussi malheureux que toi. Tu sais, j’ai aimé les gens de la même façon que tu m’as aimé. Je les ai blessés de la même façon que tu m’as blessée. Je m’en veux parfois, d’être comme toi.

C’est ma responsabilité aujourd’hui de faire différent. C’est mon choix de rappeller à mon garçon tous les jours que je suis fière de lui. Je refuse que ce cercle toxique se continue à travers moi. Je refuse que mon garçon ressente ce même sentiment de vide à l’intérieur de lui. Je suis présente avec lui à toutes ses réussites afin de le féliciter et non le critiquer comme tu savais si bien faire avec moi. J’ai dû apprendre à déprogrammer une énorme partie de moi afin de devenir le parent que je suis aujourd’hui. Je ne te donnerai pas la chance de venir déranger mon progrès.

Alors avec tout mon amour pour toi, cher parent; Je me porte super bien loin de toi. Je te souhaite du plus profond de mon coeur que tu guérisses. Parce que je sais que tu ne voulais probablement pas agir comme ça. Je ne peux tout simplement plus autoriser cette négativité dans ma vie désormais.

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